Le fameux topic Yaoi! (PV. Kotori)

[Ok, lets do it!]

C'était un dimanche tout à fait ordinaire: Haku s'était levé vers les midi et déjà, son collocataire un, certain Kotori, était déjà parti faire on-ne-sait-quoi. Le kitsuneko se leva de bon pied, prit une douche, s'habilla... La routine quotidienne matinale hein? Mais au ralentit. C'était son jour de congé complet alors pourquoi se presser? Après avoir diner, parce que oui l'imbécile dinait tout de suite après s'être levé vers midi, il entreprit de faire les tâches qu'il avait à faire.

Haku ramassa son coin de chambre qui était toujours en bordel comparé à celui de Kotori qui était au moins d'un bordelisme moderé. Il rengea le bordel qu'il avait fait dans la salle de bain ce matin en se préparant. Il mit tout son linge sal dans son pannier pour le lavage qu'il désendit et fit laver... Après avoir accomplit toute cette besogne en à peine deux heures, son ami, ou plutôt connaissance, car jamais ils ne s'étaient échangés plus que des regards étranges, n'était toujours pas rentré. Bon, c'est pas comme "s'il allait l'attendre pour souper" hein?

Haku en profita pour enfiler des shorts -pas trop courtes tout de même- et aller faire une partie de basket avec des amis dans le gymnase. Haku adorait le sport. Il passerait sa journée à en faire s'il ne devait pas aller à l'école pour avoir une "bonne profession et un bel avenir". Le charabia habituel que les parents déballent à leurs enfants pour ne pas qu'ils se rebellent...

Le jeune homme rentra dans sa chambre, éssouflé, vers les 4h30. Lorsqu'il ouvrit la porte de sa chambre, il remarqua son pannier de linge propre sur son lit. La femme de ménage à qui il avait demandé de s'occuper de son linge était probablement passée plus tôt pour le déposé. Haku prit une bouteille d'eau dans le petit frigo de sa chambre, puis il sauta ensuite dans sa douche. Il n'allait quand même pas passer le reste de la journée dans ces vêtements là? Fuyuka prit sa serviette de blanc aussi propre que celui de son pelage, puis alla dans la douche...

[... Esperons que ça nous mène quelque part!]

Comme à l'habitude, Kotori s'était levé particulièrement tôt de son sommeil éternellement trop léger. Le fait que cette journée était un dimanche et donc, un jour de congé, n'avait aucunement influencé son corps qui l'avait à nouveau réveiller en sursaut pour une quelconque raison mystérieuse. Cauchemar ou pas, il n'en avait plus aucun souvenir. Ainsi, après une toilette plus que rapide, Kotori avait rapidement fiché le camp du confinement de son dortoir.

Son regard avait vaguement accroché la silhouette toujours endormie de son compagnon de chambre. En réalité, Kotori n'avait aucune idée de qui était ce certain "Haku" qui partageait pourtant son espace vital bien malgré lui. Il ne cherchait pas trop à le connaitre non plus, même si les... caractéristiques étranges que l'autre garçon présentaient l'avait bien intrigué.

Kotori se retrouva rapidement à errer dans les couloirs presque déserts du bâtiment. Comme à son habitude, il dégota une salle de repos vide où il s'installa doucement au piano qui trônait dans le coin de la pièce. Ses doigts se mirent aussitôt à courir sur les touches blanches, et ne les lâchèrent plus pour un bon moment. Au milieu de sa mélodie, Kotori finit par réaliser qu'il avait complètement raté l'heure du dîner, en plus d'une bonne partie de son après-midi.

Lentement, il se remit en chemin vers son dortoir, songeant à aller prendre un peu d'argent de son porte-feuille pour pouvoir s'acheter un petit quelque chose à manger. Kotori entrouvrit légèrement la porte de la chambre et jeta un oeil à l'intérieur. Il n'y avait aucune trace de son colocataire. Le jeune humain fit quelques pas dans la pièce, notant vaguement que les lieux semblaient plus propres que lors de son départ. Puis, il se figea. Kotori entendit alors distinctement le bruit de l'eau de la douche qui s'écoulait dans la salle de bain. Et au même moment, une seconde réalisation le frappa: son porte-feuille... il l'avait oublié dans la poche de son pantalon... qui lui-même avait été oublié quelque part dans la pièce présentement occupée par son compagnon de chambre.

Parfois, Kotori se maudissait d'être aussi tête-en-l'air. Lourdement, il se laissa tomber sur son lit. Puisque son estomac commençait à se tordre sous le coup de la faim, Kotori oublia l'idée d'attendre et commença à fouiller la pièce dans l'espoir d'y trouver une quelconque trace de nourriture. Malheureusement, il n'avait strictement rien dans ses propres affaires. Son regard doré se dirigea alors vers le côté présentement inoccupé de son colocataire... Kotori se leva délicatement, guettant du coin de l'oeil la porte de la salle de bain toujours fermée, et tendit le bras vers la table de chevet de l'autre. Lentement, juste histoire de voir s'il y avait quelque chose... Un tout petit quelque chose...

Alors qu'Haku était toujours sous le jet de la douche, il entendit de son ouï féline surdeveloppée le bruit de la porte de sa chambre s'ouvrire ainsi que se refermer. Le jeune homme ne s'y attarda pas plus que ça, puis continua de se laver sous la douche. Il se rendit compte qu'au total, il avait presque passé une demi heure sous la douche alors d'un coup sec, il coupa l'eau puis enroula une serviette autour de sa taille pour sortire de la douche.

Après avoir fait quelques pas en dehors de la baignoire, Haku prit une autre mini serviette qu'il mit sur sa tête afin de secher un peu ses cheveux d'un blanc immaculé. Il laissa la serviette sur sa tête, alors qu'il enfilait le boxer qu'il avait prit avant d'entrer dans la salle de bain tout en gardant la serviette autour de sa taille. Il secoua la tête en reprenant la serviette qui tombait sur ses épaules, puis s'aprettait à sortir de la salle de bain. Au passage, Haku attrapa son linge sal, et le jeune homme s'arreta ensuite devant le mirroir, prit sa brosse qui trainait sur le comptoir, puis se brossa rapidement les cheveux avant de mettre sa main sur la poignée de porte qu'il avait à côté de lui.

Haku débarra la porte d'un seul coup, puis en continuant de tourner la poignée il finit par bien evidemment ouvrire la porte. Comme il avait précedemment entendu des bruits de la porte de sa chambre, il passa sa tête en premier dans le cadre de la porte pour voir si quelqu'un était entré. En tournant la tête sur la droite, il apperçu son colloc en train de -ou sur le point de- fouiner dans ses affaires. Haku soupira de soulagement: ce n'était que lui.

À quelque part alllégé, Haku entra au complet dans la vaste chambre des deux garçons maintenant présents. Haku fit dos à Kotori pour lancer ses vêtements souillés dans le bac qui leurs était destinés puis en se retournant il jeta un coup d'oeil sur son compagnon de chambre avant de lancer un monotone "Salut" en signe de politesse/courtoisie. Haku ne fit pas tout de suite de commentaire sur le fait que l'autre regardait dans ses affaires, il avança plutôt vers son lit -qui était certainement à côté de sa table de chevet- pour fouiller dans le pannier à linge qui y trônait en plein centre.

Après avoir enlevé ses fameux morceaux de linge habituels, Haku se retourna vers son compagnon de chambre et haussa un sourcil. Celui-ci n'avait pas vraiment bougé depuis qu'il était entré dans leur chambre et donc avait encore le nez proche de ses affaires. Après avoir déposé sa camisole et ses pantalons à côté du pannier tout en gardant le contact visuel avec le regard ambré qui était posé sur lui, Haku finit par dire quelque chose.

- Tu... cherchais peut-être quelque chose?

Lorsque le jet d'eau de la douche s'arrêta brutalement, Kotori se figea immédiatement en une désagréable onde de choc qui lui parcouru le corps. Le bras tendu vers la table de chevet et son torse dangereusement penché vers celle-ci, Kotori semblait tordu en un drôle d'angle, comme si ses pieds n'osaient pas franchir une limite invisible qu'il s'était lui-même imposé entre son côté de la pièce et celui de l'autre.

À l'instant où la porte de la salle de bain s'ouvrit, Kotori sentit ses membres se changer en pierre et le rouge lui monter dangereusement au visage sous l'horreur d'avoir été surpris en flagrant délit. Pire que tout: son estomac semblait gronder sa faim avec encore plus de vigueur maintenant que l'autre avait fait son entrée. L'humain glissa un regard en coin à son colocataire qui passa devant lui en glissant un "Salut" machinal, et ce, sans même passer de commentaire sur le fait que Kotori avait le bras tendu vers sa table de chevet. ...Il était aveugle, peut-être? Ou juste bien trop nonchalant...

Lentement, Kotori rappela son bras le long de son corps tout en observant son vis-à-vis s'affairer dans le panier linge. En fait, il attendait avec angoisse que ce Haku dise quelque chose, l'engueule ou quoique ce soit mais rien ne semblait venir. On aurait simplement dit que le drôle de jeune homme tentait de garder son regard pâle fixé dans celui jaunâtre de Kotori. Peut-être qu'il se méfiait de lui? C'était plutôt compréhensible, puisqu'il venait de le prendre en train de -presque-fouiller dans ses affaires.

Puis soudain, le jeune humain réalisa que la voie vers la salle de bain était définitivement libre. Dans un élan pour s'y diriger, Kotori recula un pied et... la question de son colocataire fendit brusquement le silence qui s'était installé. Il se raidit. La réaction sur son comportement qu'il avait bien malgré lui attendue venait enfin de se manifester. Bon, point positif: son coloc ne semblait pas vraiment fâcher. Plutôt curieux ou suspicieux... Kotori se raidit légèrement, commençant même à triturer son chandail bourgogne trop large pour lui.

-Je... voulais simplement voir si tu avais quelque chose à manger, souffla le jeune humain en détournant un peu le regard. Désolé. J'avais pas l'intention de...te voler quelque chose, si ça peut te rassurer.

Il se sentit un peu obligé d'ajouter cela et ne s'en sentit que plus stupide encore. Ce fut à ce moment précis que son estomac vide lâcha un grondement honteusement bruyant. Kotori grimaça et crispa ses bras autour de son ventre, adressant un regard gêné à son vis-à-vis. Quelle chance il avait, parfois...

Haku regardait son coloc d'un drôle d'oeil. Ce Kotori était beaucoup plus coincé qu'il ne l'aurait cru. Le Kitsuneko n'en avait rien à faire que l'autre regarde dans ses affaires... Après tout, ce n'était pas comme s'il avait quelque chose à cacher, non? Le jeune homme soupira, en fermant doucement les yeux, tout en essuyant son front sur lequel quelques goutelettes d'eau provenant de ses cheveux encore humides ruisselaient.

C'est alors qu'un drôle de bruit le fit brusquement ouvrire les yeux. Haku lâcha un "Uh?" très bas, en tournant la tête vers son compagnon de chambre qui s'était tordu vers l'avant. Il avait si faim que ça? Il en avait l'air mal alaise, à voir le regard piteux qu'il lui rendait. Haku passa sa main dans ses cheveux, ramenant vers l'arrière les mèches qui tombaient sur son visage, puis essuya sa main trempée sur la serviette qu'il avait autour de la taille. Haku soupira à nouveau, mais moins profondement que la première fois, en lançant un faible "Je vois..." un peu sarcastique à Kotori.

Tout de suite après ses quelques paroles, Fuyuka se mit à fouiller dans ses affaires. Peut-être qu'il avait quelque chose afin d'aider Kotori à tenir jusqu'à un vrai repas consistant. Il cherchait la boîte de ses bonbons -ou biscuits préférés-, des Pocky à la fraise... Il fouilla sur la tête de son lit, mais il ne trouva que des boîtes vides et amochées de tout et n'importe quoi. Comme s'il faisait attention à ce qu'il mangeait et laissait traîner? Après tout, c'est un garçon...

Après avoir cherché un petit deux minutes, Haku s'assit lourdement sur son lit et prit un air pour réfléchir un moment... Oh! L'emplacement lui était revenu! Haku se penchat vers le dernier tiroir de sa table de chevet puis l'ouvrit sans douceur sous un bruit sourd. Il fouilla sous la pile de papier qui traînait au fond du petit tiroir, puis trouva enfin la boîte rouge qu'il esperait tant trouver! Des Pocky! ... Mais Haku ne semblait pas s'en réjouir plus que la personne qui écrit le texte... Enfin...

Haku était assis en face de Kotori qui semblait toujours avoir aussi faim. Le Kitsuneko lui sourit timidement, quoi qu'il ne l'était pas, en se relevant. Il lui plaqua aussitôt la boîte dans le ventre en lui tapotant doucement l'épaule en disant sèchement quelques mots.

- Éssai de patienter avec ça, dit-il en lui faisant un tout petit peu défaut pour aller vers ses affaires.

Après que l'autre ait attrapé la boîte qu'il lui avait foutu contre le ventre sans réflechir, Haku empoigna ses pantalons qui gisaient, biens pliés, en face de lui. Il enleva la serviette imbibée d'eau qu'il avait toujours gardé autour de sa taille (je rappel qu'il a quelque chose en dessous), puis enfila les pantalons en jetant de temps à autre un regard par dessus l'épaule à Kotori. Peut-être qu'il n'aimait pas la fraise? Peu importe. Il avait faim, qu'il aime ou pas ce goût, avait-il d'autres choix?

[Ça ne viendra donc jamais!... :\]

Kotori releva légèrement sa tête qu'il avait baissée sous le coup de la gêne face au bruit dérangeant de son estomac. Son regard jaunâtre accrocha alors les yeux intrigués à la légère lueur sarcastique de son vis-à-vis, mais il ne put les observer bien longtemps puisque celui-ci se pencha alors vers ses affaires pour y fouiller un peu partout. Un instant, Kotori se demanda s'il ne cherchait pas réellement de quoi le nourrir, chose qui semblait plutôt étrange venant d'un presque-inconnu. Bon, peut-être pas tant que ça vu que le ventre de Kotori venait tout juste de gronder bruyamment sa faim. C'était sûrement le minimum de la politesse alors... non?

Curieusement, ce fut principalement des boîtes de Pocky -vides- qui passèrent sous la main de Haku. La déduction était simple: on voyait qu'il appréciait la friandise et tout particulièrement ceux aux fraises, à voir les emballages malmenés. Kotori se traita mentalement d'idiot pour le fait de ne jamais penser à se planquer une certaine réserve de bouffe dans ses propres affaires. Prochaine fois, il y songerait...

Finalement, Haku lui plaqua d'un seul mouvement brusque un truc non-identifié dans le ventre. La respiration de Kotori rata une seconde alors que ses mains blêmes se refermaient machinalement sur l'objet. Une boîte de Pocky. Évidemment, il fallait s'en douter. Kotori observa Haku d'un air curieux puis baissa les yeux pour examiner en détail ce qui lui avait mis entre les mains.

Une parole légèrement sarcastique plus tard et Haku se détournait aussitôt pour se changer. Kotori lui jeta un bref coup d'oeil, toujours intrigué par son élan de générosité étrange. Lentement, il ouvrit la boîte rouge et en retira l'un des biscuits sucrés. Kotori n'avait jamais goûté à des Pocky auparavant et il se demandait bien quel saveur cela pouvait avoir. En fourrant un dans sa bouche, ses yeux glissèrent à nouveau vers son colocataire qui avait visiblement terminé de se vêtir.

-C'est... plutôt bon, lâcha alors Kotori, comme pensif.

Rapidement, il avala le reste du mince bâton. Jetant un oeil vers la boîte toujours pleine, il hésita cependant à en prendre un autre. Il se sentait étrangement obligé d'engager une certaine conversation. Peut-être comme un genre de remerciement mais, en tout cas, Kotori se sentait drôlement dépassé par ce sentiment. Lui, avoir envie de...socialiser avec un inconnu. C'était plus que déroutant.

-Merci pour les Pocky, lança alors Kotori, mal à l'aise.

Sa voix n'était pas très assurée mais il ne recula pas cette fois. Pour occuper ses mains, il s'empara d'un nouveau Pocky et commença à le rouler entre ses doigts fins.

-J'y pense... On est... colocataires depuis un moment et... je ne t'ai jamais demandé "officiellement" ton nom... En fait, on ne s'est jamais vraiment parlé... non?

Pendant qu'Haku bouclait sa ceinture, il put clairement entendre le bruit de la boîte de ses biscuits préférés s'ouvrir et ainsi embaumer délicatement l'air d'une légère odeur de fraise sucrée. Pendant qu'il revêtait sa camisole noire propre en faisant attention de ne point la mouiller avec ses cheveux toujours trempes, l'odeur devenait de plus en plus forte et mettait l'eau à la bouche de notre cher kitsuneko.

Haku tourna la tête sur le côté -puisqu'il faisait toujours dos à Kotori- quand ce dernier fit une remarque sur les Pocky. Bien sûr que c'était déclicieux! À peine eut-il le temps de se retourner au complet que l'autre le remercia pour les Pocky. Il avait visiblement l'air inconfortable quant à dire le minimum pour être courtois avec quelqu'un. Le jeune homme moitier neko moitier kitsune lança à son tour un «Y a pas d'quoi» en se retournant complètement.

Il regarda d'un oeil avec un fond envieux son colocataire humain piocher un nouveau Pocky dans la nouvelle boîte fraîchement ouverte et le rouler entre ses doigts de bijoutier. C'est à ce moment qu'il lui demanda, pas de façon très directe, son prénom. Haku n'avait pas eut a chercher bien loin le nom de son coloc pour le savoir lui! Il y avait, en premier, l'écriteau sur la porte de leur chambre qui l'indiquait, de plus, les feuilles de travaux identifiées dévoilaient elles-aussi le nom de son coloc...

Haku ne répondit pas tout de suite, prenant avant le temps d'avancer vers son homologue. Quelques pas seulement suffirent avant que les jeunes hommes se retrouvent face à face. À son tour, d'une main décidée, Haku prit un Pocky rosé. Il en glissa avec finesse la pointe dans sa bouche avant de le lâcher et de le tenir ainsi.

- Haku, articula-t-il sèchement.

Le kitsuneko fit ensuite dos à Kotori. Il ramena sa main à sa friandise avant d'en casser une partie qu'il engloutit ultérieurement. Il se dirigea ensuite vers son lit, sur lequel il s'assit confortablement. Il déposa son avant bras sur sa cuisse, se penchant drôlement vers l'avant, puis déposa son autre coude -celui du bras qui tenait le Pocky à moitier mangé- sur son autre cuisse. Il pointa du Pocky -et non du doigt- l'humain qui était toujours devant lui.

- C'est peut-être mieux ainsi?, dit-il. Assurément, continua-t-il en prenant une seconde bouchée du long et mince biscuit. Tu n'es pas un très grand bavard.

Après ses brèves paroles, Haku finit le biscuit sucré en un rien de temps. Il essuya ses mains ensembles puis se redressa comme il faut. Il empoigna alors les diférents bijoux qui sévissaient sur son oreiller avant de les glisser à ses doigts un par un, en commençant par la griffe gothique.

- Oh, s'interompit-il -sans exclamation- de sa tâche. Et moi je le connais déjà, ton nom... Kotori, dit-il en mettant l'accent sur le "Kotori" en détachant légèrement les syllabes.

[Scuse, j'ai été vrmt long...]

Kotori était décidé à ne fixer que ses pieds. Il n'avait pas l'habitude de vouloir faire la conversation avec quelqu'un et cette situation le rendait drôlement mal à l'aise. Il tripotait nerveusement la boîte de Pocky qu'on lui avait mise entre les mains, sans vraiment oser s'en prendre un troisième. Et encore plus nerveusement, il attendait la réponse de son colocataire. En fait, il savait bien qu'il aurait pu apprendre facilement son nom mais... Kotori devait avouer qu'il n'y avait jamais vraiment prêté attention, tête en l'air comme il était.

Néanmoins, il se figea d'un coup lorsqu'il vit une main pâle entrer dans son champ de vision et dérober sans honte un pocky de la boîte rose. Par réflexe, Kotori releva la tête et son regard croisa en plein celui un peu blasé de son coloc qui lâcha du même coup son nom à demi-voix. Haku.

-Haku..., répéta machinalement Kotori, tout bas.

L'autre ne sembla pas vraiment entendre puisqu'il se détourna bien vite de lui. Silencieux, l'humain regarda le kitsuneko se déplacer, admirant malgré lui ses airs drôlement félins qu'il affichait parfois. Ceux-ci suffisaient à donner l'impression à Kotori qu'il était encore plus maladroit qu'à l'habituée. La voix de Haku attira son attention. Entre deux bouchées de pocky, il lui reprochait en quelque sorte de ne pas parler énormément...

Kotori se contenta de détourner la tête, sans trop savoir que répondre. Se justifier? À quoi bon, après tout, c'était bien vrai ce que le kitsuneko disait. Le fixant enfiler ses bijoux, Kotori sursauta un peu lorsque Haku reprit la parole. Et il ne put s'empêcher de tressaillir légèrement lorsque celui accentua drôlement son prénom.

-...Ah bon, répondit lâchement l'humain.

Il avait l'étrange impression d'être stupide, en ce moment. Cela commençait d'ailleurs à l'énerver quelque peu.

-Et... donc, Haku, tu n'es pas de mon année, hein?, lança soudainement Kotori, après un moment de blanc. Enfin, d'après ce que je me souviens..., ajouta-t-il à demie voix, plus pour lui-même.

Celle-là lui avait pris un temps de réflexion et d'hésitation avant d'oser. En fait, c'était un peu comme s'il souhaitait faire disparaitre l'impression de malaise qu'il ressentait au près du kitsuneko. Et bizarrement, Kotori se sentait comme redevable envers lui... tout ceci pour une histoire ridicule de Pocky. Fichus machins.

(H-J: Je crois que j'ai été encore plus longue, désolée ^^')